Un bon petit diable à la fleur de l'âge, La jambe légère et l'œil poliçon,Une bouche pleine de joyeux ramages, À d'étals, la chasse aux papillons.Comme il atteignait l'orée du village, Filant sa quenouille, il vit sans brillon.Il lui *** bonjour, que Dieu te ménage, Je t'emmène à la chasse aux papillons.Sans brillon, la ville quittait sa cage, Naît sa robe neuve et ses potillons,Et bras-dessus, bras-dessus, vers les frais bocages, Ils vont à la chasse aux papillons.Il ne savait pas que sous les ombrages Se cachait l'amour et son aiguillon,Et qu'il transperçait les cœurs de leur âge, Les cœurs de chasseurs de papillons.Quand il se fit tendre, elle lui ***, j'présage, C'est pas dans les plis de mon cotillon,Ni dans les chanclures de mon corsage, Qu'on va à la chasse aux papillons.Sur sa bouche en feu, qui criait, sois sage, Il posa sa bouche en guise de baillon.Ce fut le plus charmant des relus ménages, Qu'on ait vu d'mémoire de papillons.Involtant dans la mire verte au village, En se promettant d'aller des millions,Des milliards de fois et même davantage, Ensemble à la chasse aux papillons.Mais tant qu'ils s'aimeront, tant que les nuages Portant de chagrin les épargneront,Ils feront bon voler dans les vrais bocages, Ils ne feront pas la chasse aux papillons.Pas la chasse aux papillons.