Place de la Contrescarpe
Pas que des talons, ils ont les pieds gelés, les mains dans leurs poches trouées.
Place de la Contrescarpe, ils dansent tous en rond.
L'été, quatre arbres verts, quatre arbres noirs.
L'hiver, tout autour des pistons, pierres fraîches ou vinchons.
Le vent pour aller le givre sur le toit des maisons.
Et tourne le noir borgne, l'arabe et le breton.
Et tourne le noir borgne, l'arabe et le breton.
Place de la Contrescarpe, ils dansent tous en rond.
Place de la Contrescarpe, les clochards dansent en rond.
Place de la Contrescarpe, ils claquent les talons.
Ils ont les pieds gelés, les mains dans leurs poches trouées.
Place de la Contrescarpe, ils dansent tous en rond.
La musique du vent, ce soir, les fait danser.
Et les derniers passants, passent à pas pressés.
Puis le quart de la police, sans sirène ni klaxon,
emballe sur leur clochard, clochard, clocheton.
Privilégiés, les pauvres, passeront la nuit au violon.
Mais place de la Contrescarpe, d'autres clochards dorment en rond.
Mais place de la Contrescarpe, d'autres clochards dorment en rond.
Mais place de la Contrescarpe, d'autres clochards dorment en rond.