Étant donné que vous la prendrez tôt ou tard, autant que je vous le ***e moi-même, j'ai réussi mon premier set. Pas à Bercy, bien sûr, ni à Roland-Garros, mais les 70, c'est fait.Je les ai, il n'y a pas à revenir en arrière. Et ça s'est fait sans une couture, sans rien du tout. Tout ce que vous voyez là, c'est naturel. Je sais.Je sais, il y en a qui vont dire, oui, mais en cours de route, il a quand même apporté quelques modifications à l'édifice. J'en conviens.C'est vrai qu'à une époque où la récolte a été mauvaise, c'était la sécheresse du côté du front, j'ai été voir un planteur professionnel.Lui a planté et moi, bien sûr, j'ai récolté. Mais ce que vous voyez là, c'est à moi.Voilà.Ni de chez Villemora, ni de chez Truffaut. Ça m'appartient. On me les a pris là et on me les a plantés ici. Vous voyez ? C'est pas loin.Une main, un quart. Et bien, pour ce petit voyage de rien du tout, ça m'a coûté le même prix qu'une première classe à l'air tour pour Rio de Janeiro et avec l'hôtel en plus.Mais en tout cas, ça n'est pas douloureux.Je peux rassurer les personnes qui ont envie de le faire. Ce n'est pas douloureux. Et en plus, vous récupérez des mouvements que vous aviez perdus. Ce qui m'est arrivé.Encore que, comme vous me voyez, je me suis fait couper les cheveux parce que quand je suis en tour de champ, je ne veux pas que ça me tombe sur le visage. Ça gâcherait, vous comprenez ?Mais sinon, j'ai récupéré un mouvement auquel je tenais beaucoup et que j'avais perdu. C'est celui-là.Je vous raconte tout ça parce que j'ai toujours eu l'habitude de raconter ma vie sur scène.Comme ça, vous êtes au grand tout. Ce n'est pas la peine que je cache quoi que ce soit.J'ai écrit très jeune des chansons qui parlaient du temps qui passe, des années qui vous tombent sur les reins et de la vieillesse.On pourrait penser que j'avais des problèmes au sujet de mon âge. Pas du tout. J'en ai jamais eu et aujourd'hui, ce n'est plus la peine. Je n'en aurai pas de toute manière.Je vous *** ça parce que j'ai écrit ma première chanson lorsque j'avais une vingtaine d'années. La première chanson au sujet de l'âge.À cette époque, je travaillais avec Pierre Roche. Nous avions un numéro de duétiste. On était swing, Zazou. On était habillé comme il fallait pour ça.On avait des pantalons de cheval chionnable, vous voyez. Très large en haut, très serré dans le bras. Je me demande comment on passait les chaussures. On en faisait comme ça.On avait des vestes très très longues avec une poche tiquée. C'était tellement long que quand je marchais, on pensait que je marchais à genoux.Et puis alors, on avait la banane, vous voyez, bien gominée.On s'approvisionnait chez Roja. Ma mère, elle avait une peur folle que je m'appuie au canapé parce qu'une fois qu'on s'appuyait au canapé, le canapé, il fallait le jeter.Donc, j'ai écrit ma première chanson à cette époque-là. Mais comme c'était une chanson pour un homme seul, je ne l'ai jamais chanté.Lorsque nous le sommes séparés, Pierre et moi, très amicalement d'ailleurs, j'en ai composé la musique. Et ce soir, je vais vous le chanter une fois de plus.Cette fois-ci, c'est accompagné au piano par Raphaël Sanchez.Et à la base par Tony Bonfils.Applau***sementsMusiquewateryMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueRoséMassaMontéLes gens se sentent les bander traditionnelles Ne voiture très gentils, des chants légendaire et de pitot.Oh, des espoirs riches de joie et de folieIl faut boire jusqu'à l'ivresseSa jeunesseCar tous les instants de nos vingt ansIls sont comptésEt jamais plusLe temps perduNe nous fait faceIl est passé souvent en vainEn tendant les mains et en regrettantIl est trop tard sur son cheminRien ne l'arrêteOn ne peut garder sans cesseSa jeunesseAvant que de sourire et nous quittons l'enfanceAvant que de savoir la jeunesse soit enfuieCela semble si court que l'on est tout surprisQu'avant que de comprendre on quitte l'existantOn ne peut garder sans cesseLorsque l'on tient entre ses mains cette richesseAvoir vingt ansDes lendemains pleins de promessesQuand l'amour sur nous se penchePour nous offrir ces nuits blanchesLorsque l'on voit loin devant soi rire la viePour des espoirs riches de joie et de folieIl faut boire jusqu'à l'ivresseSa jeunesseCar tous les instantsDe nos vingt ansNous sont comptésEt jamais plusLe temps perduNe nous fait faceIl passe souvent dans le vinPourtant les mains et l'on regretteIl est trop tard sur son cheminRien ne l'arrêteOn ne peut garder sans cesseSa jeunesse...Applau***sements.........Merci.